mercredi 27 juillet 2016

Courte opinion : Isabey Panouge, Gardénia.


(Fin-de-Siècle Greenhouse est au milieu d'un déménagement impromptu qui a grandement ralenti le rythme de publication)
(English readers : due to a breach in the fabric of the universe, I'm not currently translating my posts. Google is there for you though)

Le gardénia n'est pas une note facile à manier. Ses incarnations vulgaires abondent, surtout la période estivale venue. La version moderne Isabey est au contraire d'une élégance démesurée et revendiquée. Un gardénia de salon plutôt que tropical.


Un cocktail vibrant de jasmin et tubéreuse ouvre le bal avec un accord camphré un peu abrupt, froid malgré la sensualité convenue des fleurs blanches indoliques, un peu agressives. Une note de mandarine renforce cette froideur de diva de l'ouverture.
Le gardénia et l'ylang finissent par donner de la douceur et du crémeux au tout. L'ylang a ce côté banane verte qui donne un aspect gourmand au tout. Une touche de vanille parachève l'effet crème anglaise du développement. Ce Gardénia reste cependant du côté du bon goût : le santal et l'iris le nimbe de poudre, l'empêche de virer au lourd.
Pourtant, un petit côté Monoï se dévoile dans les dernières heures du développement ; des facettes de crème fouettée deviennent perceptibles. 

***

Cette variation du soliflore par Isabey est cependant loin d'être un gourmand. Extrêmement sensuel, tactile, avec une touche de réserve, elle m'évoque une star de film muet portant un petit gilet en cachemire sur peau nue.





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